Préface
Au mois d’avril 1998, j’ai participé avec mon homologue chinois,M. GAO Lulin, à un séminaire relatif aux grands thèmes actuels de la propriété industrielle et organisé à l’occasion du 15e anniversaire de la coopération franco-chinoise en la matière. Au cours de la même semame était inauguré le nouveau centre de formation à la propriété industrielle construit par les autorités chinoises dans la périphérie de Beijing. Ce séminaire, inauguré par l’ambassadeur de France, a connu un grand succès.Au cours des conversations informelles qui sont aussi l’un des apports essentiels de ces manifestations, M. HUANG Hui m’a fait l’amitié de me demander de préfacer la traduction en mandarin, du code français de la propriété intellectuelle, qu’il avait débutée.
Bien que n’ayant évidemment aucune compétence pour apprécier la qualité du travail accompli, j’ai accepté car il me semble qu’une telle initiative prouve, comme le séminaire et la construction d’un centre de formation, le formidable effort de la société chinoise pour assimiler les concepts de la propriété industrielle, complexes et peu familiers des schémas culturels traditionnels de Ia Chine, pour les traduire dans le droit positif et pour les mettre en œuvre.
Comme en conviennent elles-mêmes les autorités chinoises, beaucoup reste encore à faire pour que la propriété intellectuelle soit parfaitement défendue dans tous les actes quotidiens de la vie économique chinoise.
Il en est d’ailleurs de même dans nombre de pays et c’est évidemment l’une des tâches essentielles de la coopération internationale de contribuer à améliorer progressivement la situation.
La France est fière d’avoir dès le début accompagné la Chine dans cette avancée essentielle qui lui permet aujourd’hui d’être candidate à l’entrée dans l’organisation mondiale du commerce. Elle l’est notamment d’avoir formé en français plus de 30 experts chinois, ingénieurs et juristes appartenant à l’Office des brevets et à l’Office des marques.
Le travail remarquable de M. HUANG Hui témoigne à la fois de la qualité de cette formation, du dynamisme des acteurs de la propriété intellectuelle en Chine et du rôle qu’y joue la France et la langue française.
Il était juste qu’il en soit vivement remercié et félicité.
Daniel Hangard